Les pendulaires bordeliques...
Voici le résumé de ma soirée d'hier :
alors que je montais mon appareil, arrivent 2 lascars du plateau du
Neubourg, Didier que tu connais (celui de Granville) et Jean-Pierre.
Pour brosser un peu le portrait, ce sont 2 penduleux qui volent "en sauvage"
: ils arrivent dans un champs (toujours avec la bénédiction de
l'agriculteur, ils les connaissent tous dans le coin ;o)) avec armes et
bagages, montent leur aile et décollent. Ensuite, ils se baladent de champ en
champ pour aller dire bonjour aux copains. De temps en temps, ils passent
nous voir à VDR.
Discussion de hangar :
moi : "vous allez où maintenant ?"
eux : "on rentre, il commence à se faire tard !"
moi : "je peux vous accompagner ?"
eux : "bien sûr ! tu vas voir d'où on décolle"
Aussitôt dit, aussitôt fait ! L'association de malfaiteurs est formée et
décolle illico. Direction la campagne !
Je prends quelques photos en vol quand Jean-Pierre se met à piquer sur une
maison. Il m'avait dit qu'il me montrerait où il habite et, de fait, sa
femme lui fait de grands signes quand il passe au dessus de chez lui ;o)
5 minutes plus tard, il se pose dans un champ, genre labouré et passé au
rouleau... de la terre battue quoi ;o)
Je ne vois pas leur voiture à proximité alors je me doute que ce n'est pas
leur piste mais tout le monde se pose.
En fait, JP craignait pour les capacités de ma bête de course à se poser
dans le chaume qui leur sert de piste et du coup, il s'est posé la pour me
dire au revoir...
Je lui dis qu'il ne va pas se débarrasser de moi comme ça, et nous repartons
pour les 2 derniers kilomètres qui nous séparent de leur piste.
Le décollage du champ de terre battue est apocalyptique : les 3 pendules
décollent dans une traînée de poussière sous les yeux ébahis de promeneurs
en voiture qui se sont arrêtés pour nous regarder ;o)
A peine 2 minutes plus tard, Didier se pose en premier dans un champ de
chaume de 500 mètres de large sur 1km de long. Il s'est posé dans la
longueur, vent de travers. Je préfère la largeur, vent de face, imité par
Jean-Pierre. Quelques dizaines de mètres de roulage chaotique et nous voilà
au coin du champ à coté des voitures. L'agriculteur, qui terminait de
moissonner le champ, arrive sur un quad pour nous accueillir. Pour une fois,
c'est moi le vedette avec mon pendule caréné qui fait figure de F1 à coté
des GT Bi de mes compères du jour ;o)
Ils commencent à plier quand Didier sort de son coffre l'accessoire qui tue
: un crochet d'attelage qui se fixe à l'avant du GT Bi et qui le transforme
en remorque !
Mort de rire, il m'explique que c'est moins long à installer que de sangler
l'appareil sur une remorque et que, pour faire les quelques centaines de
mètres pour rejoindre sa maison, ca va très bien ! ;o)
En rentrant à la base, je décide de faire un essai de finesse de mon
appareil. Je monte à 1000 mètres et je mets le moteur au ralenti. A 500
mètres, j'ai parcouru 3.8 kms, ce qui fait un peu plus de 7 de finesse. Je
m'attendais à pire...
Je me pose alors que François et Claudine sont prêts à décoller pour aller
se balader. Il est 20H30 et nous voilà partis vers la vallée de l'Andelle
pour admirer les châteaux dans la lumière rasante du soir. J'en profite pour
faire des photos à contre jour du GT Bi dans la lumière du soleil. Garantie
sans trucage ;o)
Au moment de faire demi tour, François entame une montée frénétique. Je me
doute qu'il veut montrer à Claudine les nuages vus d'en haut mais pas de
bol, ce soir le plafond est au moins à 2500/3000 mètres. A 1300, il rend la
main. Je viens à sa hauteur, met le moteur au ralenti quelques instants, et
coupe tout. Nous sommes à 7 kms du terrain, ça doit le faire! François qui a
repéré mon hélice en croix en fait autant et nous voilà tous les 2 à glisser
silencieusement vers la base dans la douceur du soir...magique !
Je me pose le premier et dégage la piste sur l'élan. J'essaie de redémarrer
depuis le siège, mais macache ! Le 503 ne veut rien savoir ! Je suis obligé
de descendre et de mettre le starter pour qu'il reparte...la descente a été
trop longue, il était complètement froid ;o)
Voilà, ce sont mes petits plaisirs simples mais tellement bons...
Je laisse volontiers les aérodromes aux autres, ne changez rien pour moi ;o)
Xav, manouche du ciel... c'est Cl@ude qui le dit ;o)
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