Première sortie à la mer de l'année
Samedi matin, le ciel est bleu, le soleil brille, le mercure nous gratifie
d'une dizaine de degrés... il n'en faut pas plus au Débiles Légers Squadron
pour décider d'aller voir si la mer est toujours la.
Histoire de changer un peu, nous décidons de visiter un nouveau terrain ULM
au nord de Caen, à Courseulles sur Mer.
Coup de fil au Président du club qui nous attend en début d'après midi. Le
terrain a 2 pistes en croix (NE-SW et NW-SE) qui font quand même... 150
mètres de long ;o/
Une piste plus longue (350 m E-W) vient d'être ensemencée et sera
opérationnelle dans quelques semaines...
Comme le terrain est partagé avec le club d'aéromodélisme, les consignes
d'arrivée sont strictes : passage à 150 m/sol au nord du terrain pour
montrer que nous sommes la, les modélistes terminent leurs vols et quand la
piste est dégagée, on se pose ;o)
A peine le téléphone raccroché, je fais marrer tout le monde en sortant une
carte Michelin 1/200 000 pour préparer ma nav ;o)
Je trace un grand trait de 60 cm (il y a 120 kms) et finalement... je range
la carte : impossible de caser autant de papier sur mon genoux, et il n'est
pas prévu d'étape au milieu ;o)
Du coup, ce sera carte OACI et GPS, comme d'hab ;o)))
A 13H00, tout le monde décolle : FX part vent 3/4 arrière sur la grande
piste, José vent de face sur la petite piste et moi vent 3/4 face sur la
grande piste... pas facile de se mettre d'accord ;o)))
Nous montons rapidement au dessus de la couche, vers 900 mètres et nous
profitons de 10/15 km/h de vent favorable. Il fait une dizaine de degrés,
c'est mon premier vol de l'année en température positive... cool ;o)
Nous faisons une verticale Bonneville la Louvet et FX oblique vers le nord
pour rejoindre la côte. José et moi lui emboîtons le pas. Plus on approche
de la mer, plus le vent se renforce et plus ça tabasse. Une fois au dessus
de l'eau, je me dis que ça va se calmer mais au contraire, on se fait de
plus en plus chahuter. J'imagine que cela est dû à la rencontre du vent
météo qui vient du sud/est et de la brise de mer qui vient normalement du
nord... En tous cas, cela fait de belles pompes et d'aussi belles
dégeulantes ;o)
Nous longeons la côte : Houlgate, Cabourg, Ouistreham, Riva Bella... C'est
marée haute donc les plages sont réduites à leur plus simple expression,
dommage...
Il est temps de rentrer dans les terres pour essayer de localiser le
terrain. FX a pris de l'avance et je le vois au loin commencer à faire des
ronds : ça doit être la ;o)
J'entame une descente cool, Jojo, lui part dans une descente infernale en
spirale... on va encore se faire remarquer ;-/
La biroute est à l'horizontale, FX se pose en premier, suivi de près par
José et moi.
Le temps de me détacher, d'enlever casque, gants et tout le toutim, et je
rejoins l'attroupement habituel suscité par le Youngster. FX a la tête à
l'envers... Comme la piste est un peu courte, il a plaqué le biplan au sol
et la lame de la roulette de queue a cassé sous l'émotion, déchirant au
passage la dérive ;-(((
Il en faut moins que ça pour effrayer les ulmistes/modélistes de
Courseulles, et en moins de 2, la roulette est démontée et le préz du club
en personne emmène FX chez un mécano qui réparera les dégâts. Pendant ce
temps, un autre membre du club nous emmène Jojo et moi à l'essence. Il y a
une station à environ 1 km du terrain et un supermarché Champion avec pompes
24/24 à moins de 2 kilomètres. C'est pas une situation stratégique, ça ?
En attendant le retour de notre pilote d'aéronavale, nous observons un jeune
pilote modéliste qui s'entraîne à la voltige avec un multi. C'est un tout
bon, et malgré le vent, il fait des programmes impeccables. Sympa à voir ;o)
Des modélistes observent le biplan sous toutes les coutures et nous disent
qu'ils ont des appareils quasiment aussi gros...Warfff
Au retour de FX, la roulette est remontée dare-dare et nous saluons et
remercions nos hôtes en se promettant de revenir aux beaux jours pour faire
les plages du débarquement.
Je décolle en premier et si les 150 mètres sont largement suffisant pour me
poser, il n'y a rien de trop pour mettre la Puma en l'air. Je m'aligne bien
au seuil de piste. A 150 mètres devant moi, il y a dans l'ordre : une
clôture en bois, un fossé, le chemin d'accès au terrain et un champ
labouré... Pas trop le droit à l'erreur, quoi ;o/
Je mets les gaz et à la moitié de la piste, je suis en l'air. Ouf, merci le
vent de face ;o)
Je fais un tour pour prendre des photos pour Nav 2000 le temps que mes
compères décollent et nous mettons le cap à l'est, direction la maison. Le
vent s'est renforcé et nous cherchons la meilleure altitude pour voler.
C'est vers 700/750 mètres que c'est le moins pire. Je cale l'aile à 115/120,
le moteur à 5800 et roulez jeunesse, il n'y a plus qu'à regarder défiler le
paysage. Le GPS oscille entre 80 et 85 km/h avec des pointes à 90 dans les
turbulences... C'est pas glop de rentrer vent de face ;o(((
Du coup, on ne musarde pas en route et on trace en direct, sauf au dessus
des forêts.
Tous les retours face au vent se passent de la même façon : au début je suis
plein de bonnes résolutions, résigné à voler à une vitesse "économique" et
plus le temps passe, plus je suis pressé d'arriver et plus je tire sur la
barre ;o)))
Celui ci n'échappera pas à la règle et se terminera à plus de 130 au badin,
tout en pensant très fort à la Ixess ;o)))
Et voila, 3 bonnes heures de vol avec les copains, un nouveau terrain
visité, de nouvelles connaissances... que demande le peuple ?
FX aime bien le vendredi mais moi je préfère le samedi ;o)
Xav
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