Des bisons, des mouettes et des anglais...
Hier vendredi, comme le soleil brillait, j'ai pris mon après midi pour aller
voler un peu vers la mer.
L'année dernière, j'avais repéré un terrain en bordure de mer au cours d'une
balade familiale en voiture et j'aimerais bien le retrouver pour y poser mes
roues.
Décollage de VdR et direction le nord, vers Saint Saëns. De la, je suis la
vallée de la Varenne qui va jusqu'à la mer. J'ai un petit vent de face,
10/15 km/h d'après Miss Garmin.
Ca castagne pas mal en haut, de temps en temps, l'alti s'affole et prend 200
mètres en quelques dizaines de secondes. Pas facile de garder un palier et
de faire des photos dans ces conditions...
J'aperçois la côte qui se dessine au loin et j'arrive près de l'élevage de
bisons. C'est une curiosité touristique de la région qui se visite et dans
laquelle on peut acheter la production locale. Je descends pour essayer de
shooter les bisons mais même à 200 mètres, ils ne sont que des points
marrons au milieu du champ ;o(
J'oblique à droite vers la centrale de Penly, bien décider à retrouver le
petit terrain qui se situe entre la centrale et Criel sur mer.
A 5 kms de la côte, c'est le calme plat. Je peux lâcher la barre et
contempler le paysage.
Je passe les falaises et longe la côte à 600 mètres en remontant vers le
nord. Bientôt, j'aperçois le petit rectangle vert que je cherchais, il est à
300 mètres des falaises, parallèle à la côte (juste au dessus du champ clair
sur la photo). Comme le vent vient de la mer, il est plein travers et pile
poil dans les rouleaux des falaises. Je fais un premier passage en radada et
comme ca n'a pas l'air trop méchant, je me pose. La piste n'est pas bien
longue (un petit 200 mètres à vu de nez) mais l'herbe vient d'être tondue,
c'est un vrai terrain de golf ;o)))
Il n'y a personne, juste un petit panneau qui dit que le terrain est réservé
à l'usage des membres de "l'aérodynamique crielloise" et quelques mouettes
venues m'accueillir. Il s'agit en fait d'un terrain d'aéromodélisme ;o))
c'est pour cela qu'il n'y a pas de hangar.
Le temps de marquer mon territoire (un vrai clébard le Xav ;o)) et je repars
vers la baie de Somme.
Je fais une verticale à Mers - Le Tréport mais il n'y a personne, les
hangars sont fermés.
Je retourne au dessus de la mer et contemple le défilé des camions bennes
entre Ault et St Valéry sur Somme. Ils transportent des tonnes et des tonnes
de galets d'un bout à l'autre de la plage, c'est peut être ça, la "migration
des galets" ;o)
Photos de la baie de Somme, magnifique à marée haute, et attéro à Abbeville.
Je vais dire bonjour aux copains de Ludair quand j'aperçois 2 gars qui
tournent autour de mon pendulaire. Ce sont des Anglais en pendulaire eux
aussi.
Discussion :
- Ca fait longtemps que vous êtes arrivés ?
- Non, non, juste le temps de boire une bière ...
- Et vous allez où ?
- Mayenne, mais ce soir, on s'arrête à Bernay ... pour boire une bière et
dormir.
Je ne savais pas que ça donnait soif comme ça la traversée du Channel ;o))
Ils ont mis 20 mn pour traverser avec 10 Kt dans le dos et les bras croisés
tellement c'était calme...
Ca me laisse rêveur...un jour peut être...
Nous discutons avec Laurent et Pierre du manque d'instructeur dans le nord.
Ils me disent qu'ils ont de plus en plus d'élèves pilotes qui viennent
jusqu'à Abbeville pour passer leur brevet. Ce n'est pas tout à coté, mais
c'est une solution pour les ch'tis. N'hésitez pas à les appeler, ils peuvent
s'adapter à vos horaires et c'est bientôt les vacances ...
Dans le hangar, je repère un Dauphin comme le mien sans carénage ni moteur
ni aile. Il est orphelin et comme Laurent n'a plus d'aile Synairgie, il le
vend tel quel. Si un listard cherche un chariot confortable, costaud et bien
pensé pour se monter une machine pas trop chère ...(FX, t'es pas prêt à
sauter le pas ?)
L'heure tourne et il faut penser à rentrer, il me reste une grosse centaine
de kms à avaler.
Je décolle et cap vers l'écurie. La séance de rodéo reprend de plus belle et
... le vent est toujours contraire ! 15 à 25 km/h selon l'altitude.
Si vous ne connaissiez pas le couillon qui a 2 fois le vent contraire dans
la même 1/2 journée, c'est fait.
Le retour se passe tout seul, le vent diminuant au fur et à mesure que je
m'enfonce dans les terres.
Et voilà, c'est déjà fini. 3 heures de pur bonheur, merci Mme Aubry. Des
vendredi après midi comme ça, j'en veux toutes les semaines. En plus, il
parait que la France a perdu... je n'ai rien loupé.
Xav
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